31 août 2013

Jane Eyre: morale, passion et féminisme

Charlotte Brontë, 1847

Traduit de l'anglais par Charlotte Maurat


Résumé : Après une enfance difficile, Jane Eyre, jeune orpheline élevée par une tante cruelle trouve un poste d'institutrice à Thornfield Hall. Elle fait là-bas la connaissance du maitre des lieux, le dur et froid Mr. Rochester. De jour en jour, leur relation devient plus intime et ils tombent amoureux. Mais de surprises en coups de théâtre, Jane se verra obligée de suivre son sens de la morale et de fuir le bonheur.

Roman emblématique de la littérature britannique, Jane Eyre ne m'a pas déçu. Tout y est, drame, passion, héroïsme et surtout une histoire qui finit bien. Voir même un peu trop bien, j'ai un peu de mal avec le schéma "ils vécurent tous heureux et eurent beaucoup d'enfants" lorsqu'il est poussé à l’extrême (sérieusement, M. Rochester aurait très bien pu vivre heureux sans retrouver la vue, je me serais bien passé de ce miracle qui apporte un peu de kitsh à ce roman par ailleurs bien plaisant.)

Bon je râle un peu pour la forme mais en vérité je recommande ce roman. On ne s'y ennui pas une seconde, dès qu'une situation commence à tirer un peu en longueur, Charlotte Brontë s'arrange toujours pour introduire un élément nouveau qui nous donne envie de continuer notre lecture.
De plus, j'ai beaucoup aimé le personnage de Jane qui me semble être un personnage "entre-deux", d'un côté jeune fille modèle avec un important sens du devoir et de la morale, de l'autre côté jeune femme forte et déterminée à faire entendre sa voix dans une société pourtant bien patriarcale. 

Si il fallait un dernier argument en faveur de ce roman, j'évoquerais les capacités de l'auteur à recréer l'atmosphère désolée des landes du Yorkshire qui nous offre la délicieuse ambiance gothique que j'aime tant !

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" La joie effaça bientôt tout autre sentiment; le vent pouvait souffler avec rage, le tonnerre gronder avec force et tout près, les éclairs furieux se succéder avec éclat, la pluie tomber en véritables cataractes pendant les deux heures que dura cet orage, je n'éprouvai qu'un peu de religieuse terreur, mais aucune crainte. Par trois fois Mr. Rochester vint à ma porte au cours de cet ouragan me demander si je n'avais pas peur, si je me sentais en sécurité: et c'était là un réconfort, une force, permettant de tout affronter."

1 commentaire:

  1. Un roman que j'ai découvert sur le tard et que j'ai adoré. J'ai aimé cette dualité dans le personnage, à la fois sage et déterminée.

    Merci d'avoir changé, je peux envoyer mon commentaire :)

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